jeudi 17 mars 2016

Le désert d'Atacama

29 février au 7 mars

De La Serena, nous repartons vers le Nord, tantôt en suivant la côte, tantôt à distance de celle-ci. Dans l'intérieur, les cactus disparaissent pour laisser place à un désert totalement vide, sans végétation, tandis que la côte profite du brouillard créé par le courant de Humboldt.

Nous faisons un arrêt dans le petit port de pêche de Taltal et avons la chance d'arriver pile pour le déjeuner des pélicans.


En vol, ils semblent descendre directement des ptérodactyles préhistoriques

Les artistes de rue locaux ont trouvé un beau sujet

A partir d'Antofagasta, la capitale de la province d'Atacama, nous obliquons vers l'Est et nous nous éloignons de la côte. Le désert de l'intérieur, objet d'une intense exploitation minière, est dans un premier temps franchement sinistre, entre villes fantômes désertées après la fin du boom du salpêtre
et restes inquiétants de l'exploitation du soufre

Nous passons à proximité de la mine de cuivre géante de Chuquicamata mais n'allons pas la visiter.
Plus récemment, le désert a aussi commencé à se couvrir de champs d'éoliennes.
L'approche des Andes enneigées
marque la fin du désert "industriel" et le début du désert "touristique", et nous arrivons à San Pedro de Atacama, une oasis au pied des volcans

San Pedro est un très ancien village aux maisons en adobe et aux rues en terre, qui a longtemps vécu de l'agriculture vivrière et de la mine. Aujourd'hui, sa principale activité est le tourisme et sa population se répartit en gros en trois tiers: un tiers d'autochtones (Atcamènes), un tiers de Chiliens ou étrangers venus travailler dans le tourisme et un tiers de touristes, étrangers ou Chiliens. La plupart des maisons ont été transformées, soit en agence de tourisme, soit en restaurant, soit en hôtel.

L'église de San Pedro

et celle de l'oasis voisine de Toconao


sont anciennes, les conquistadores n'ayant pas eu de mal à découvrir ces oasis, qui se trouvaient sur des chemins incas. Au passage du tropique du capricorne

le "chemin de l'inca" a été restauré

San Pedro se situe en bordure du salar d'Atacama, un ancien lac maintenant recouvert par une épaisse couche de sel (1 450m), que nous visitons au coucher du soleil.
Ses lagunes d'eau saumâtre sont appréciées des flamants roses

Près de San Pedro, le sel apparaît aussi dans une petite chaîne de montagnes appelée "cordillère de sel". L'endroit le plus spectaculaire est également connu sous le nom de "vallée de la lune"
Une route en sel conduit à une ancienne mine

L'ancien bâtiment des mineurs, posé sur le sel comme un refuge de montagne sur la neige.

San Pedro, le salar d'Atacama et la vallée de la lune se situent tous à environ 2400m d'altitude. Plus haut, la végétation et les animaux  profitent de l'eau venant des montagnes, comme ces petites autruches (nandous)

ce lama (domestique)

ou ces vigognes (sauvages)
 

On trouve au dessus de 4000m d'autres salars et lacs aux couleurs improbables qui semblent avoir été créés pour les photographes. Nous sommes allés en visiter quelques uns.

Le salar de Tolar et ses "pierres rouges"


Les lacs Miscanti et Miniques


Le salar de Tara
Avant de monter à ce dernier salar, situé à 4500m, nous faisons un arrêt dégustation de thé aux feuilles de coca, antidote traditionnel au mal des montagnes, tout à fait légal au Chili et en Argentine.

Une autre excursion classique au dessus de San Pedro conduit aux geysers du Tatio, à 4300m d'altitude. La plupart des guides et donc des touristes y vont au lever du soleil, moment où les geysers sont les plus hauts. Notre guide Santiago préfère faire cette visite au coucher du soleil, ce qui nous permet d'y être quasiment seuls et de profiter de couleurs magnifiques,
sur les geysers

comme sur les environs

En route, nous visitons une vallée où poussent de grands cactus (par ailleurs peu nombreux dans cette région)

Il a plu la semaine précédente, ce qui a transformé le ruisseau de cette vallée en un flot boueux qui a arraché une partie des berges et de la végétation.


Cette perturbation qui a traversé les Andes en provenance de Bolivie (phénomène connu localement comme "hiver bolivien", mais qui ne survient qu'en été...) a aussi apporté de la neige sur les volcans. Le Licancabur (5916m), volcan sacré pour les Atacamènes, dont le nom signifie "le volcan du peuple", a ainsi particulièrement fière allure.

Le Licancabur est un peu haut pour nous (et son ascension se fait par le versant bolivien), mais nous clôturons néanmoins en beauté notre séjour à San Pedro par l'ascension d'un volcan éteint, le Toco, 5604m tout de même.

Françoise est très fière d'elle !
Christophe est aussi très fier
Françoise et notre guide Olivier sous le regard du Licancabur et sous le vent qui souffle très fort et nous oblige à mettre gants, bonnet et anorak.

1 commentaire:

  1. 5 600 m c'est énorme ! Quasi équivalent au Kilimandjaro dont l'ascension exige une bonne préparation. Bravo !

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