dimanche 29 novembre 2015

Bye bye Tasmania, welcome to New Zealand

24 au 29 novembre

Nous terminons notre périple en Tasmanie par la visite de la capitale, Hobart.

Sur le port, quelques maisons du XIXe bien conservées, comme ce pub qui a certainement reçu la visite du capitaine Haddock



Nous sommes logés dans l'ancien quartier des pêcheurs Battery Point, autrefois mal famé et qui s'est embourgeoisé, beaucoup de ses petites maisons basses faisant d'excellents B and B ou restaurants.



Le musée d'histoire naturelle, très bien fait, présente notamment un tigre de Tasmanie (thylacine) naturalisé. Officiellement, le dernier représentant de l'espèce est mort dans un zoo en 1936, mais de temps à autre, des randonneurs/explorateurs rapportent en avoir vu vivants. C'est un peu le yéti local...De plus, des "savants fous" ont paraît-il entrepris de le recréer à partir de l'ADN des derniers représentants conservés comme celui du musée.



Le magnifique jardin botanique se trouve sur la route de l'aéroport, notre dernier arrêt (re-snif) dans cette île superbe.

A l'entrée du jardin, gratuit comme le musée (excellente tradition britannique, voir le British Museum), un monsieur d'une soixantaine d'années nous accueille sous la pluie et nous présente les différentes parties du jardin à visiter, calmement et avec beaucoup de détails. Il est en pull sans couvre-chef ni parapluie (nous avons mis nos imperméables et capuches) mais la pluie ne le dérange apparemment pas, autre tradition britannique.




Mercredi 25, nous quittons donc la Tasmanie pour une nuit de transit à Sydney, puis le lendemain matin pour Christchurch, où un contrôle sanitaire approfondi nous attend à l'aéroport.


Cette fois-ci, pas de chien renifleur sur le carroussel à bagages, mais un questionnaire nous demandant si nous transportons des équipements à risque tels que des chaussures de randonnée ou des casseroles, sans parler de la nourriture (mention spéciale pour le miel de Tasmanie, qui semble particulièrement dangereux). Nos chaussures passent donc à la désinfection, et nous pénétrons ainsi sur le territoire néo-zélandais, où notre premier contact, l'agence de location de voitures, nous demande de visionner une vidéo sur le code de la route néo-zélandais et de remplir un questionnaire sur notre expérience de conduite, notamment à gauche.

Nous sommes enfin prêts à sortir de l'aéroport et, après une nuit de transit à Christchurch, où les traces du tremblement de terre de 2010 sont encore très visibles et la reconstruction loin d'être achevée, nous nous dirigeons vers la péninsule de Banks, un ancien volcan où nous attend notre première randonnée.

Akaroa Harbour, un ancien cratère envahi par la mer

La randonnée est organisée par une association locale de fermiers, qui ont construit et entretiennent les sentiers sur leurs propriétés et accueillent les randonneurs dans des cabanes ou "cottages" entourés de jardins

A Stony Bay, la douche s'appuie sur deux gros arbres
utilisation humoristique de l'environnement.
autre particularité locale : des magasins en libre service avec une boite pour le paiement des articles emportés ("honesty box").

Le site de Stony Bay abrite une colonie de petits pingouins bleus et près de chaque cabane à touristes est installée une niche à pingouins

Dans la nuit, les parents sont partis chasser laissant seuls les petits réveiller les randonneurs par leurs piaillements. Deuxième réveil juste avant l'aube par un concert plus harmonieux donné par les oiseaux nichant dans les arbres (plus difficiles à prendre en photo).


La côte est percée de grottes et abrite des phoques et des oiseaux de mer


mais aussi des habitants plus inattendus, comme des bernaches du Canada:

 
Des milliers de moutons pâturent dans cette péninsule, y compris quelques uns sur les falaises.


Naturaliste amateur en action:


quelques vues prises depuis le haut des falaises

notre randonnée se poursuit dans la forêt où nous observons quelques cascades



et de nombreux arbres locaux au nom encore inconnu comme ces lianes
et ces bruyères arborescentes

et enfin, l'arbre préféré des Maoris et des oiseaux  dit "arbre chou"









lundi 23 novembre 2015

Le grand Sud

 21 au 23 novembre

Au départ du lac Saint-Clair, nous croisons la route d'un échidné traversant la route à son rythme sans se faire écraser (ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas).

Plus loin sur la route, d'autres animaux plus familiers:

Notre randonnée du jour, dans la forêt pluviale du parc national du Mt Field, nous conduit, par des sentiers bien aménagés, aux Russel Falls, encadrées par des fougères arborescentes

 et à une futaie d'eucalypus géants (swamp gums - Eucalyptus regnans)
 

Combat d'eucalyptus:


Eucalyptus dansant:


Un petit bout du tronc du plus grand eucalyptus que nous avons rencontré. Sa cime culmine à 87 m.

Continuant vers le Sud, nous dépassons Hobart, où aucune chambre n'est disponible (c'est samedi, le jour du marché de Salamanca Place très apprécié des touristes), pour nous arrêter près du bout de la route qui conduit à la pointe sud de la Tasmanie (et par la même occasion de l'Australie).

Nous sommes logés dans la baie bien abritée de l'Espérance, dominée par une montagne (Adamsons Peak) qui a un petit air de Vésuve

Au bout de la route, puis de la piste (également empruntée par des camions de bois, baptême des ornières pour Christophe qui conduit), une autre baie bien abritée, la baie de la Recherche, en français dans le texte local comme celle de l'Espérance.

Ces baies portent le nom des bateaux français partis à la recherche de La Pérouse sur ordre de Louis XVI et qui sont les premiers Européens à avoir abordé ces plages en 1792.

Elles contrastent avec le vrai bout de la route, le South Cape, atteint après 2h supplémentaires de marche, où aucun bateau n'accostera jamais, même par temps calme:


Les valeureux marcheurs se font prendre en photo par deux autres randonneuses, en s'accrochant à la pancarte qui indique "the southernmost point of Australia"


Nous n'oublions pas la botanique, dans la forêt bien abritée du vent entre le cap et la baie (Tasmanian Christmas Bells, Blandfordia Punicea, endémique de l'Ouest de la Tasmanie)


C'est notre dernier coin sauvage de Tasmanie (snif!). Demain visite de Hobart puis avion pour la Nouvelle-Zélande via Sydney.



samedi 21 novembre 2015

de Cradle Mountain au lac Saint-Clair

17 au 20 novembre

Nous faisons deux randonnées à Cradle Mountain, l'une autour du lac Dove situé sous le sommet:


l'autre à l'assaut du sommet, dont les pentes supérieures sortent tout droit de la fresque murale de notre article précédent:

Nous renoncerons un peu avant le sommet...

La marche d'approche se fait en suivant le début de l'Overland Track, un sentier de randonnée très populaire qui traverse en une petite semaine les montagnes du centre de la Tasmanie jusqu'au lac Saint-Clair. Le premier refuge sur ce sentier , "Kitchen Hut", est une relique historique.

Pour notre part, nous contournons le massif en voiture, mais les randonnées à la journée aux deux extrémités sont suffisantes pour observer de près une faune peu farouche

Wombat:

Currawong:

une flore magnifique (nous sommes au printemps)

Waratah (Telopea):

Hakea (Hakea microcarpa):


et des paysages spectaculaires



Contourner le massif par l'Ouest nous permet par ailleurs d'approcher la forêt pluviale de basse altitude:


et aussi de faire étape sur la côte Ouest à Strahan, dans l'hôtel Risby Cove recommandé par mon collègue Mattias, qui nous a précédés en Tasmanie (la cuisine est toujours bonne, merci Mattias):

Notre bungalow à Risby Cove est gardé par une oie très revendicative. Les voisins lui ont donné du pain, pas nous. Elle nous fait comprendre son mécontentement en nous laissant un cadeau devant la porte:

Le restaurant est bien placé pour admirer le coucher du soleil:
Autre coucher de soleil, le lendemain où, revenus dans la montagne, nous faisons face au lac Saint-Clair

Du lac Saint-Clair, nous nous lançons à l'assaut d'un autre sommet, le mont Rufus. Cette fois, et malgré le vent, la pluie et la grêle, we did it! Mais sous le cairn sommital le pique-nique est avalé rapidement:


 Une brève éclaircie dans la descente nous permet de prendre en photo deux merveilles de la végétation locale

un "bosquet" de richeas (Richea pandanifolia), sortis tout droit de l'époque des dinosaures

et le jeu de la pluie sur l'écorce du "snow gum" (Eucalyptus pauciflora)