Longue route entre la péninsule de Banks et le départ de notre prochaine randonnée de plusieurs jours, Queenstown.
Nous traversons d'abord une grande plaine agricole avec des milliers de moutons et de vaches de luxe qui pâturent dans des prés à arrosage automatique. L'eau vient des rivières issues des Alpes néozélandaises et de leurs glaciers, abondantes à la sortie de la montagne mais à sec dans la plaine à cause des prélèvements effectués. Les villages ont comme ailleurs des centres commerciaux, mais pas avec les mêmes magasins: engins agricoles, semences, etc. Les routes sont parcourues de nombreux camions, ce qui n'était pas le cas en Tasmanie.
Nous entrons ensuite dans la montagne, avec nos deux premiers lacs glaciaires, de plusieurs dizaines de kilomètres de long: le lac Tekapo
et le lac Pukaiki
au bout duquel on aperçoit encore (plus pour longtemps) le bas du mont Cook, point culminant du pays. Vu le mauvais temps annoncé, nous renonçons à y aller et continuons directement vers Queenstown, qui bénéficie en principe d'un climat plus ensoleillé.
Queenstown est selon le guide Lonely Planet la capitale des sports "extrêmes", nous dirions plutôt "branchés": parachute ascensionel tiré par un bateau (pas rassurant du tout par grand vent)
suspension au bout d'un filin au dessus d'un précipice, luge d'été, sans oublier les pirouettes des jet skis et hors bord à fortes sensations et dont le bruit troublerait la tranquillité du lac s'il n'était pas recouvert de temps à autre par celui des hélicoptères. Par ailleurs, tout est payant et cher dans cette ville qui, malgré son site magnifique
ne nous a pas séduits plus que ça.
Heureusement, il y a les montagnes environnantes. Nous fiant à la météo locale, extrêmement précise (prévisions par tranches de 2h, le jour de notre ascension, il pleuvait le matin mais la météo annonçait depuis la veille la fin de la pluie entre 12 et 14h et du soleil ensuite et c'est exactement ce qui s'est produit), nous décidons d'aller gravir une des montagnes qui dominent la ville, accessible par un bon sentier, le Ben Lomond (1748m). Arrivés sur la crête, première bonne surprise. Outre la vue en arrière sur le lac et la ville (voir photo précédente), nous découvrons de l'autre côté un paysage sauvage dominé par des montagnes enneigées
Parvenus au sommet, équipé d'une table d'orientation à l'ancienne
alors que nous admirons le paysage, deuxième bonne surprise avec un visiteur imprévu qui vient se poser juste devant nous
c'est un Kea, un perroquet vert des montagnes endémique de Nouvelle Zélande, connu pour son intelligence et sa curiosité, dont le port altier correspond bien à son nom scientifique Nestor notabilis.
Les Parisiens peuvent en voir un au Jardin des Plantes.
Nous n'avons rien à lui proposer ni pain ni trognon de pomme...
et au bout de quelques minutes, il décide de repartir d'où il est venu en plongeant depuis le bord de la falaise, vers un probable nid inaccessible et invisible pour nous.
Ce contact avec la nature sauvage nous réconcilie avec les lieux et nous attendons avec impatience notre départ demain (samedi 5) pour une randonnée de cinq jours vers le Milford Sound.
Prochain article au retour.......
ARTE a la bonne idée de diffuser une émission intitulée "A la découverte de la Nouvelle Zélande" en ce moment.Ça facilite le suivi de votre parcours ! (Thierry)
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